Engagement : six mille catholiques des Hauts-de-Seine

...à la célébration de la Sainte Trinité : 

Dimanche de la Sainte Trinité : de 10 h à 17 h, six mille catholiques de tous âges étaient rassemblés en plein air, sur un terrain de sports de Rueil (Hauts-de-Seine), pour une journée de prière, de méditation et de liturgie ; dont la cérémonie d'ordination de deux prêtres. Le matin, pour les adultes : présentation des réalités du département et des enjeux pastoraux du diocèse, témoignages (concrets) de laïcs, et partage par petits groupes de six à huit personnes sur le sens vécu du signe de la croix... Pour les enfants, les collégiens et les lycéens : quatre niveaux d'activités spécifiques. A 14 h, célébration eucharistique et ordinations. Parlant de de ces ordinations dans son homélie, Mgr Michel Aupetit – ancien médecin, 63 ans, nouvel évêque du diocèse – a souligné que la mission du prêtre est de préparer « les coeurs » à recevoir la parole du Christ, de « donner l'eucharistie où le Seigneur se donne », et de guider le peuple paroissial qui lui est confié : un « service dans l'amour » symbolisé par le lavement des pieds du Jeudi Saint, et un amour « tout-puissant parce qu'il est le pouvoir divin de faire grandir ».

Dans sa première Lettre aux diocésains, Mgr Aupetit avait écrit : « L'épître aux Hébreux nous le rappelle : il n'y a qu'un unique Grand Prêtre, notre Seigneur Jésus-Christ le Fils du Père, vrai Dieu vrai homme. Il est le seul à réunir en sa personne le transcendant et l'immanent, le Ciel et la Terre, Dieu et l'humanité. Il est vrai que par le baptême nous participons à son unique sacerdoce en étant configurés au Christ, prêtre, prophète et roi. De même, comme il le fit jadis, il choisit aujourd'hui des hommes pour qu'ils donnent totalement leur vie afin de prodiguer par eux toutes les grâces de communion, de vie éternelle, de guérison, de miséricorde et de salut. » Il rappelait aussi que l'unité autour de la personne du Christ (non autour de slogans politiques) « nous permet de sortir de nous-mêmes et de nos petites certitudes, en nous confiant à sa Parole telle qu'elle nous est transmise par ses apôtres et son Eglise. »

« J'espère vraiment vous rencontrer pour ce grand moment fraternel et me réjouir avec vous en rendant grâce au dynamisme missionnaire de notre diocèse », concluait-il à propos du rassemblement d'aujourd'hui. J'y étais avec ma paroisse et je peux témoigner : c'était réellement un « grand moment fraternel ». Et en écoutant les douze laïcs du matin, on constatait avec bonheur que beaucoup de choses sont en train d'éclore chez les catholiques français ; des choses d'une autre profondeur évangélique (et d'une autre chaleur) que ce qu'on lisait dans les journaux depuis un an à propos des « cathos ».